vendredi 26 décembre 2008

La paix de l'âme: apolitique

J'ai lu entre autres un article de 3ayech from la marsa à propos de "l'apolitisme" ou le désengagement du politique. Je voudrais commenter et développer.
J'ai une certaine notion que je met à toutes les sauces. Je dis qu'un ensemble qui fonctionne d'une certaine manière a nécessairement une logique ou une dialectique entre ses différents éléments ou acteurs de la farce.

Pour le cas à l'étude, je me dis que le corps qui est malade d'une anémie comporte généralement des globules rouges mal formées. Plus précisément où je veux en venir, une dictature a comme corollaire une société en général et des opposants en particuliers, déconnectés, non effectifs, impuissants, un peu malgré eux, sans réaliser qu'ils reproduisent les même échecs, sans nécessairement manquer de bonne volonté ou de volontarisme.
Je n'oserais pas résumer dans une affirmation "gratuite" un jugement de valeur et global sur des réalités que je suis loin de connaître de façon exhaustive. Donc disons que c'est un raisonnement discutable et qui essaye de prendre forme.

L'image d'Épinal qui dépeint le militant debout sur les barricades, le torse offert aux salves des soldats, peut inspirer et peut aussi emprisonner. On ne peut pas faire plus que notre capacité à nous représenter les choses. Notre horizon du possible est limité par notre horizon du concevable. On tend à reproduire le modèle, le concept que nous offre la société "à titre gracieux" pour le reproduire et reproduire ses travers et ses impuissances.

L'image consommée du militant peut détourner les gens qui ne se reconnaissent pas dans la victime qui interpelle ses bourreaux. Ils ont à perdre et logiquement ne vont pas au "casse pipe" pour faire de la figuration pour jouer leur drame personnel vis à vis de l'image du père.

Le militant doit incarner l'autorité au lieu de se mettre dans la position de celui qui se plaint de la tyrannie du père. Les gens intuitivement reconnaissent les attributs du pouvoir que les protagonistes véhiculent.
Il y'avait des élections en France entre Chirac et Mitterrand. Mitterrand continuait astucieusement de traiter son rival de "monsieur le premier ministre" (ils sortaient d'une cohabitation) au point de ramener le débat dans des dispositions qui lui sont favorables.

Il y'a du boulot. Il faudrait muscler notre capacité à voir et concevoir pour ne pas finir dans les culs de sacs, l'état d'impuissance et manque d'incidence sur la réalité concrète.

à continuer.




2 commentaires:

عياش مالمرسى a dit…

"Le militant doit incarner l'autorité au lieu de se mettre dans la position de celui qui se plaint de la tyrannie du père", j'espère que vous développerez cette idée dans de prochains posts..

Le Mat a dit…

Merci pour l'intérêt,
J'ai essayé de développer dans le post suivant.