jeudi 25 décembre 2008

La démocratie

J'ai l'impression de faire une dissertation, genre devoir à rendre, un sujet conventionnel ou amplement débattu et chacun apporte du sien "pour la bonne cause", pour s'entendre parler, avoir une bonne note en rédaction etc.

Moi par contre, je présume, cultive la qualité de me taire quand je n'ai rien à ajouter ou quand je ne sens pas la nécessité "physique" d'écrire ce que j'ai à écrire.

La démocratie, la vertu, le courage, la justice est ce qu'on appelle de nos voeux en attendant on fait avec la corruption, le clientélisme, les passes-droits etc. Chacun à son échelle, on profite des filles pas farouches du bordel à côté en faisant l'éloge des filles de bonne famille, vertueuses et honnêtes.

Le monde est ainsi, on patauge dans la merde au point de lui trouver des qualités et d'y avoir ses habitudes.
Donc tout le monde ou presque veut saisir la démocratie mais personne ne sait vraiment comment procéder, au mieux on attend que ça se passe pour se découvrir du jour au lendemain citoyen libre dans un pays démocratique, en attendant on profite des possibilités non négligeables d'enculer la loi et les conventions.

La question qui se pose: Pourquoi se donner du mal?
A quoi ça va servir?
Il y'a déjà des gens avec qui tu ne voudrais pas discuter le temps qu'il fait, tellement ils sont butés. Ne suis-je pas mieux ainsi, chacun gardant sa vérité pour soi?

Donc la prétendu nécessité de la démocratie est loin d'être avérée, si un processus est vital il se déclenche tôt ou tard, tirer son coups, aller aux chiottes etc, le biologique n'admet pas le superflu.

On peut continuer à cultiver nos patates dans la bouse de vache et nous plaindre de l'odeur à souhait. Intellectuellement, c'est tenable et souhaitable. On est éclairés, on est ouverts, c'est les autres qui sont cons.

La démocratie me fait, nous fait, peur quelque part. On ne voudrait pas être démocrates dans ce qui nous concerne, imagine un vote entre collègues pour choisir mon programme du samedi soir, ou un vote pour choisir la couleur de mes godasses.

Pour conjurer le sort on invoque la fée liberté qui est supposée rester conjointement avec la démocratie. On n'en veut pas la démocratie des jbouras, des arabophiles primaires, des passéistes, des islamistes, des athées sans foi ni loi, des cons etc.

On est bien, chacun dans son espace mental à nourrir d'herbe et d'eau fraîches nos pensées ovines.

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